Bal au Magic Mirrors du Havre

Il y a 200 ans naissait Jacques Offenbach musicien et violoncelliste virtuose qui devint très célèbre pour la création de ses opérettes (Orphée aux Enfers 1858, La Belle Hélène 1864, ainsi que La vie Parisienne, La Grande Duchesse de Gerolstein ou encore La Périchole.

Ce 10 novembre, des couples venus de différentes régions ont évolué sur la piste du Magic Mirrors sous la houlette d’un maître à danser parisien Patrick Nollio et de ses danseuses et danseurs de «Divertissement» avec la complicité des organisateurs locaux Michèle & Roland Rioult de «Lavallière et Crinoline».

Ce bal a été un bal Opérette sous forme de spectacle en trois actes avec son Prologue et son Epilogue. Nous y avons dansé sur des airs de ses débuts, de ses grands succès, de son retour après la guerre de 1870 avec d’autres succès puis dans l’épilogue nous avons vu ce qu’il nous a laissé pour l’avenir de la musique, de la danse, et de l’opérette.

PROLOGUE : Imaginez-vous au théâtre, vous êtes derrière le rideau, la tension monte avant l’ouverture au public. Vous êtes les acteurs, vous vous préparez, vous vous concentrez, sachant qu’à l’ouverture il y a dans la salle un grand professionnel du théâtre qui vous regarde. Alors soyez au mieux de votre forme et place au spectacle.

ACTE I :  Il y a 200 ans naissait un virtuose du violoncelle. Il devint un grand compositeur populaire voir le plus grand de son époque. Son appétit de la composition le vit créer une œuvre de 650 pièces dont 100 opéras et l’amena à être le père de l’opéra bouffe. Nous allons découvrir maintenant ses premières œuvres : les valses, les polkas ou les mazurkas. Puis à travers des voyages avec ou sans lui nous irons au Tyrol ; en Australie ; en Amérique, en Italie et pourquoi pas en Corse.

ACTE II :  C’est la période de ses plus grands succès, il opte pour un registre plus léger et comique. C’est ainsi qu’il devint le grand patron des Bouffes Parisiens en 1855, s’inspirant de «  l’opéra Buffa » en Italie. Il peut enfin créer des œuvres plus ambitieuses comme Orphée aux Enfers en 1858, la belle Hélène en 1864 et la vie Parisienne en 1866. C’est un triomphe grâce à son génie parodique, irrévérencieux et poétique. A cette époque une joute artistique a aussi pris naissance entre Offenbach et Johan Strauss fils, chacun organisant de son côté des concerts en fonction de leurs créations ; ainsi est née « les Feuilles du Matin » de Strauss à laquelle Offenbach a répondu par « Les Feuilles du Soir » que vous allez découvrir au cours de cet acte.

ACTE III :  Après l’écrasante défaite de la France avec la Prusse en 1870, l’opinion publique s’est écartée d’Offenbach. Tout le rend suspect malgré sa citoyenneté française et sa légion d’honneur, il est qualifié « d’oiseau moqueur du second empire » ; c’est ainsi que La Grande Duchesse de Gérolstein est interdite en France pour raison antimilitariste. De ce fait la concurrence s’installe alors il décide de partir aux Etats Unis en passant par l’Angleterre et là le succès revient à travers cette tournée triomphale ; il supervise même les productions viennoises et est invité par le Prince de Galles (Futur Edouard VII).

EPILOGUE : C’est notre héritage, grâce à lui l’opérette a fait fureur jusque dans les années 50. Le patrimoine que nous laisse Offenbach a été repris par bon nombre de compositeurs. Quand il rentre à Paris en 1876 il se consacre à son opéra fantastique « Les Contes D’Hoffmann » qui sera le couronnement de sa carrière. Malheureusement il ne le verra jamais  car il décède d’une insuffisance cardiaque dans la nuit du 4 au 5 octobre 1880. Il aura des funérailles d’Etat et trois mois plus tard, le 10 janvier 1881, ce sera la première représentation des Contes d’Hoffmann avec son célèbre air « La Barcarole »